Allergies et intolérances - le lait
spécificités

Allergies et intolérances – le lait

Allergies et intolérances – le lait

Concernant les laitages, il faut analyser plusieurs éléments. La qualité du lait, de vache, de brebis ou de chèvre, dépend en grande partie du mode d’élevage et d’alimentation des animaux. Aussi, l’élevage intensif ne respecte plus le mode d’alimentation des herbivores, qui consomment aujourd’hui autre chose que de l’herbe ou du foin.

Mais, surtout, le lait a été transformé et vendu  transformé, notamment par le procédé d’homogénéisation (datant de 1970), qui vise à scinder en fines gouttelettes les molécules de graisse (crème) contenues dans le lait. La crème ne peut plus surnager. Commode pour le distributeur qui démultiplie la date limite d’utilisation de façon extraordinaire, rendant le produit non oxydable et donc conservable pendant de longs mois.

Mais, il n’est pas sans inconvénients pour le consommateur qui, du fait de la disparition de ces globules de graisse, ne peut maintenir un effet caillé dans son estomac suffisamment longtemps et favorise un temps de digestion et de contact avec la pepsine gastrique très diminué. Conséquence, les protéines contenues dans le lait sont insuffisamment digérées. Il y a maintien d’un taux d’acides trop élevé en fin de digestion gastrique et lésion du grêle lors de la vidange gastrique par cette acidité en excès. Les protéines du lait qui n’ont pas eu le temps d’être totalement transformées en acides aminés libres (non allergisants) passent à travers la porosité intestinale et créent des réactions.

Parmi les protéines du lait, il faut citer la caséine, qui  est allergisante, et les protéines type lactosérum, qui sont plus acidifiantes. La plupart des réactions aux protéines du lait sont liées à la caséine, mais de plus en plus de personnes ont des troubles avec le petit-lait (lactosérum).

Et, donc, le risque d’allergies aux protéines du lait (caséine, lactosérum…) est augmenté de façon nette par cette homogénéisation ou micro-filtration. Nous obtenons la même chose avec les médicaments antiacides (voir les travaux d’Erika Jarolim en Autriche). L’étude européenne Gabriel a également démontré que les fromages au lait cru non homogénéisé affinés plus d’un an évitent les allergies alors que les fromages pasteurisés peu affinés les provoquent.

Il convient d’être contre le “nouveau lait”. Et, si l’on veut en consommer ou le réintroduire, il faut prendre du lait cru sortant du pis de vache non homogénéisé ou des fromages au lait cru affinés douze à dix-huit Mois.

Il existe un autre problème avec les laitages, l’intolérance au lactose. Cela est totalement différent de l’intolérance ou l’allergie aux protéines du lait de vache, mais c’est un ensemble de troubles digestifs (ballonnements, diarrhées, douleurs abdominales) causés par la non-transformation du sucre du lait : le lactose. Ce sucre est un assemblage de deux sucres simples : glucose et galactose. Le lactose du lait arrive sur la muqueuse du grêle où il doit être scindé en deux grâces à l’action d’un “ciseau”, le lactose : cet enzyme fonctionne avec la vitamine B2 et le magnésium. Si le patient est carencé en magnésium et/ou en vitamine B2, cet enzyme n’agit pas et laisse le lactose irriter la muqueuse du grêle.

Dans la majorité des intolérances au lactose sont liées aux carences en magnésium et vitamine b2, cofacteurs indispensables de cet enzyme

Dr Régis Grosdidier

Médecin allergologue, spécialiste en micro-nutritions.


 

Merci de partager mon article
Pin Share

Laisser un commentaire