Entre 1 et 3 ans — petit végétarien –

Entre un et trois ans, on prend les bonnes habitudes pour toute la vie ! La variété de ce que vous mangez aura donc nécessairement un impact sur ce que mangera plus tard votre enfant, et donc aussi sur son état de santé.

Les légumes secs peuvent être introduits dès 15 mois sous forme de purée. C’est aussi le cas des oléagineux après 12 mois. Pensez toujours à bien cuire les légumes secs pour favoriser leur digestibilité. Les fruits bien mûrs peuvent être consommés crus : pêches, poires, bananes…

À partir de 12 / 18 mois, il est possible de manger la même chose que les adultes (sauf, bien sûr, le soja) à condition de satisfaire les besoins en calcium, fer et acides gras essentiels, d’où l’intérêt de maintenir le lait de croissance jusqu’au moins trois ans.

Il est aussi important de rappeler que si chez l’adulte, l’association entre légumes secs et céréales sur une journée permet de pallier les manques en acides aminés respectifs de leurs protéines, chez l’enfant, il est préférable d’organiser cette association au cours d’un même repas.

Attention encore une fois : les « laits » végétaux et le lait de vache ne sont pas adaptés aux enfants de moins de trois ans. L’utilisation des laits végétaux peut entraîner de graves carences chez les enfants, notamment en fer, vitamine D, calcium et B12 mais aussi en acides gras essentiels. Jusqu’à trois ans, seuls les laits maternisés sont indiqués. Il existe actuellement de nombreuses préparations de type laits maternisés qui sont compatibles avec un régime végétalien : Gallia soja, Modillac expert soja, Nutricia soja, Modillac expert riz….

La néophobie alimentaire

Vers deux ou trois ans, votre enfant peut développer une « néophobie alimentaire », c’est-à-dire qu’il refuse tout nouvel aliment. Présentés habituellement sous forme de purée, les aliments apparaissent sous leur forme entière et sont donc perçus comme nouveaux. Cela peut expliquer un refus. Dans ce cas, il ne faut surtout pas forcer l’enfant à manger, mais continuer de proposer ces aliments : il faut parfois présenter dix ou vingt fois le produit avant qu’il ne le consomme. L’introduction du nouvel aliment peut occasionnellement être facilitée en association avec un aliment déjà connu et apprécié.

Pour finir, rappelons qu’un infléchissement de la courbe de croissance ou même une rupture de celle-ci peut arriver lors de la diversification ou lors de la prise des nouvelles habitudes alimentaires. Les parents végétaliens et végétariens se doivent d’être plus vigilants que les autres et alerter leur pédiatre dès qu’un problème se pose.