La diversification des petits végétariens
le végétarisme

La diversification des petits végétariens

La diversification des petits végétariens

Les directives concernant la diversification sont régulièrement revues. Actuellement, la diversification commence à six mois révolus.

Elle se définit comme l’introduction de tout aliment autre que le lait maternel ou maternisé chez l’enfant. Elle est aussi caractérisée par l’arrivée dans le tube digestif de nombreuses molécules nouvelles et inconnues pour l’enfant qui impliquent un risque immunologique (intolérance au gluten par exemple ou aux protéines d’œuf).

En pratique, on introduit en petite quantité un seul aliment à la fois : légume ou fruit bien cuit et mixé ou des céréales infantiles sans gluten. L’introduction se fait à raison d’une à deux petites cuillères dans le biberon, ou directement à la cuillère si l’enfant est toujours allaité au sein.

La plupart des légumes peuvent être introduits. Évitez néanmoins ceux à goût trop fort ou fermentant dans les intestins : choux, salsifis, poivrons… Classiquement, ce sont donc les légumes les moins fibreux qui sont préférés : carottes, courgettes, haricots verts, ensuite viennent épinards, artichauts etc. Pour les fruits cuits mixés, on commence de même par ceux les mieux tolérés et, généralement, les plus pauvres en fibres : pommes, poires, bananes.

Les purées de légumes doivent, bien entendu, être sans sel, celles de fruits sans sucre ajouté.

Chez les végétariens, l’introduction de l’œuf se fait en petite quantité : dans une purée maison, on ajoute un peu d’œuf dur mixé. Elle peut aussi être effectuée par un peu de crème anglaise dans le biberon, ou de la crème aux œufs.

Le but de faire rencontrer l’allergène (l’ovalbumine), et non de couvrir un besoin en protides.

Entre six et douze mois, l’enfant accède à une alimentation diversifiée qui n’est toutefois pas encore celle d’un adulte. L’importance du lait maternel ou maternisé est de nouveau à souligner. En effet, les besoins en fer et acides gras essentiels restent importants, et leur couverture, même chez les enfants non végétariens, reste difficile. Le remplacement de ce lait par du lait de vache ou un “lait” végétal est donc toujours déconseillé.

 

La diversification des petits végétariens

À cette période de la vie, on introduit la nouveauté en douceur, et si un aliment est rejeté, il ne faut pas hésiter à le proposer autrement : par exemple en association avec un aliment apprécié, ou sous une autre forme.

L’introduction du gluten s’effectue à partir de six mois, en petite quantité et en l’augmentant petit à petit. Une introduction trop tardive (après sept mois) et en trop grande quantité augmente le risque de développer une maladie cœliaque ou une intolérance au gluten. Ici encore, le but est de faire rencontrer l’allergène plus que de couvrir un besoin en protides. Rappelons que l’enfant développe son système immunitaire grâce à la rencontre avec des molécules extérieures comme le gluten. Cette introduction est donc nécessaire à l’enfant, même si vous-même ne consommez pas de gluten par choix.

On peut commencer par ajouter une cuillère à café de céréales infantiles contenant du gluten dans un des biberons de la journée. Pour les mamans qui allaitent, un croûton de pain donné à mâchouiller à l’enfant permet d’introduire le gluten. C’est aussi à cette période de la vie que chez les enfants non végétariens, on introduit la viande, le poisson et les œufs, en petite quantité, et toujours de façon mixée dans les préparations.

Chez les végétariens et végétaliens, la non-introduction de ces aliments ne pose pas de problème quant à la couverture des besoins protéiques, car les quantités restent faibles. Même si l’apport en protéines est essentiellement assuré par le “lait” maternisé, il faut cependant essayer d’apporter d’autres sources de protéines. Les crèmes dessert maison réalisées à partir de lait maternisé sont par exemple une bonne solution, l’utilisation des légumes secs étant difficile, celle du soja et des produits dérivés déconseillés par l’ANSES, et l’introduction d’une grande quantité de gluten par utilisation de seitan problématique.

L’introduction de la viande permet aussi de couvrir une partie des besoins en fer. Le maintien du lait maternisé est donc ici encore bien nécessaire.

Il est de plus conseillé de retarder au maximum le remplacement des biberons de lait de croissance du goûter par des laitages ou des crèmes à base de “laits” végétaux (autre que le soja) le plus longtemps possible.

 

Il faut essayer de conserver trois biberons de lait maternisé jusqu’au moins dix/ douze mois, et ajouter systématiquement une cuillère à café d’huile végétale (colza ou noix par exemple) dans chacun des plats “salés”, afin de couvrir les besoins en AGE.

 

 

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