le végétarisme

Le végétarisme chez l’enfant

Le végétarisme chez l'enfant
Le végétarisme chez l’enfant

Faire le point sur son propre végétarisme

Selon le rapport de l’ADA, une alimentation végétarienne ou végétalienne peut être suivie tout au long de la vie, générant un bon état de santé. Tous les nutriments nécessaires sont disponibles dans le règne végétal, à l’exception de la vitamine B12. Attention de ne pas exclure certains aliments par goût, allergie ou habitude. Un végétalien qui ne consomme jamais d’oléagineux (noix, noisettes, amandes…) ou d’huile végétale, risque de se retrouver dans une impasse nutritionnelle, car les sources d’acides gras essentiels deviennent plus difficiles à trouver.

Même si les végétaliens portent une attention particulière aux besoins en protides, calcium, vitamine D, fer, oméga-3, sélénium etc, ils peuvent néanmoins souffrir de certaines carences comme dans tout autre type d’alimentation.

Des enfants adoptés développent parfois les mêmes cancers que leurs parents adoptifs, et non ceux de leurs parents biologiques, ce qui confirme l’influence de l’environnement et de l’alimentation sur la santé. S’assurer de votre propre équilibre alimentaire est donc la première chose à faire pour assurer celle de votre enfant. L’arrivée de ce dernier bousculera vos habitudes : c’est donc le moment opportun de faire le point sur votre alimentation et d’acquérir de bonnes habitudes pour vous et vos proches.

 

Spécificités de l’enfant

La croissance du fœtus nécessite un apport énergétique et nutritionnel important. Une femme enceinte doit non pas manger deux fois plus, mais deux fois mieux ! Durant la grossesse, le bébé est prioritaire par rapport à sa mère en matière de nourriture : si les apports alimentaires en calcium nécessaire directement sur les os maternels, risquant la décalcification de cette dernière.

Chez les végétariennes et végétaliennes souhaitant enfanter, un bilan biologique et une supplémentation sont fortement conseillés. Pour les autres mères n’échappant pas à la supplémentation en vitamine D et en folate (vitamine B9), un complément alimentaire identique doit être envisagé. L’apport de calcium, de fer et de vitamine B12 doit obéir à la même philosophie.

Pendant sa vie utérine, le fœtus se familiarise avec l’environnement extérieur qu’il perçoit en entendant les voix, la musique, mais il est aussi sensible aux goûts. Le liquide amniotique dans lequel il baigne transmet le goût des aliments consommés par la mère, notamment l’ail ou les choix qui ont des saveurs fortes. La même transmission s’opère lors de l’allaitement. Ainsi, les tétées peuvent être spontanément diminuées par l’enfant en cas, par exemple, de consommation d’ail, mais un enfant qui , dans vie utérine y a été habitué, ne sera pas dérangé outre mesure. Entre la naissance et ses trois ans, l’enfant va acquérir les capacités nécessaires à son autonomie. Si la marche ou la dentition en sont des révélateurs bien identifiés, les fonctions métaboliques sont plus difficiles à appréhender.

 

N’oubliez jamais qu’un enfant n’est pas un adulte en miniature :

  • son tube digestif peut éprouver des difficultés à tolérer certains aliments, notamment ceux riches en fibres, irritant ou provoquant des gaz ;
  • Ses reins ne sont pas non plus matures. L’excrétion des apports excessifs de sodium (sel) et de protides est donc difficile. L’alimentation chez le jeune enfant doit donc être très peu salée ;
  • La mastication et la déglutition s’acquièrent progressivement. Il est fréquent que les enfants régurgitent le lait maternel (reflux gastro œsophagien) La mastication dépend à la fois de la poussée dentaire et des dispositions à maîtriser les mouvements de leurs mâchoires. Un exemple pratique est celui du passage de l’allaitement au sein à celui au biberon : la “technique” est différente dans les deux cas et l’enfant doit progressivement apprendre à la maîtriser ;
  • La synthèse de certaines molécules doit aussi être acquise. Exemple concret, celui de l’histidine : cet acide aminé n’est pas vital pour l’âge adulte, mais est essentiel chez l’enfant ;
  • Le système immunitaire se construit aussi progressivement. L’introduction de nouveaux aliments permet à celui-ci de se développer. Ainsi, certaines molécules doivent être introduites à des moments clés, comme le gluten par exemple ;
  • Les dispositions d’expression sont aussi un frein. Si un adulte exprime clairement qu’il a soif ou faim, ce n’est pas le cas du nourrisson ;
  • Jusqu’à un an, l’enfant va développer les récepteurs situés sur la langue. Si l’attirance pour le sucré est innée, celle pour l’amer et le salé nécessite un apprentissage. C’est une période clé pour lui ;
  • Entre deux et trois ans, votre enfant peut développer une hyper sélectivité pour certains aliments : c’est la néophobie alimentaire. C’est aussi à l’issue de cette période que vont se stabiliser ses préférences. Les goûts évoluant tout au long de la vie, une diversification bien conduite est gage de réussite.

♣ À cause de la croissance importante des tissus jusqu’à l’âge adulte

  • Les besoins en fer sont très élevés, leur couverture est plus difficile que chez l’adulte. Chez le nourrisson — même non végétarien — c’est quasi impossible sans un lait maternisé enrichi en fer. Il existe des “laits” maternisés compatibles avec une alimentation végétalienne. Dans tous les cas, évitez de remplacer ces préparations par des “laits” végétaux ou par du lait de vache avant l’âge de trois ans ;
  • Les apports en lipides ne doivent pas être limités chez le jeune enfant. À l’approche de l’adolescence, si un problème de surpoids apparaît, votre pédiatre — en association avec un diététicien — proposer un rééquilibrage de l’alimentation ou une réduction des apports en lipides si nécessaire. Ces derniers sont vecteurs des acides gras essentiels et de vitamines, indispensables au développement du cerveau jusqu’à l’âge adulte.
 

 

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