L'enfant végétarien
le végétarisme

L’enfant végétarien

l'enfant végétarien
l’enfant végétarien

Le but n’est de faire ni l’apologie ni le procès du végétarisme, mais de faire la synthèse du pour et du contre réel ou supposé concernant un régime particulier, à savoir le régime végétarien.

En matière d’alimentation, l’enfant est un cas à part. Ses goûts et sa culture culinaire dépendent principalement de ceux de ses parents, de ses frères et sœurs et de ses camarades, à la cantine par exemple. L’apprentissage se fait repas après repas, en fonction de la charge affective mise par la famille autour des mets et de la table. Cet investissement alimentaire depuis la plus tendre enfance conditionnera les goûts et les conduites ultérieurs. Ainsi que se transmettent, de génération en génération, certaines recettes, mais aussi certains comportements.

L’alimentation est bien plus qu’un comptage de calories, qu’un savant dosage de vitamines ou de minéraux, qu’une proportion de protéines, de lipides ou de glucides. Elle est le point de rassemblement de la famille, de la communauté, de la société, autour de rites ancestraux et d’une culture propre à chacune d’entre elles. Les Français mangent différemment des Italiens, des Chinois, des Anglais ou des Mexicains.

Et, il faut ajouter à cela les rites religieux qui imposent ou excluent tel ou tel aliment. Certaines convictions personnelles peuvent aussi entrer en ligne de compte. Il en va ainsi du végétarisme.

L’homme est naturellement omnivore. C’est-à-dire qu’il peut se nourrir de viande, de fruits et de légumes. Sa dentition et son système digestif lui permettant cette adaptation le sauvegardent ainsi plus facilement de la famine. Malgré l’exclusion de certains aliments, la variété de l’alimentation permet à l’individu de subsister dans des situations standardisées où la nourriture ne manque pas et où elle est suffisamment abondante pour que l’organisme y puise les quantités nécessaires et suffisantes à son bon fonctionnement. À l’heure actuelle, on parle d’apports quotidiens recommandés (AQR) pour les vitamines et les minéraux, car on s’est rendu compte que certaines situations provoquent des carences dans ce domaine.

Et, les carences peuvent à leur tour provoquer des maladies. On connaît, par exemple, le scorbut en cas de manque de vitamine C, ou l’anémie quand la vitamine B12 ou le fer sont déficients.

L’enfant est un être particulièrement fragilisé face à des conduites alimentaires inadéquates :

il est vulnérable dans le ventre de sa mère. La grossesse impose un accroissement de la ration alimentaire d’environ 200 kcal par jour. Les besoins en vitamines (B9 – B12 – D) et minéraux (fer, calcium) sont, eux aussi, augmentés durant cette période.

il est vulnérable durant la petite enfance où des comportements inadaptés peuvent engendrer une obésité ultérieure ou une prédisposition à des maladies osseuses ou métaboliques.

Il est vulnérable durant l’enfance pendant laquelle il grandit, utilisant pour sa croissance à plein régime un grand nombre de macronutriments (protéines, glucides et lipides), mais aussi des micronutriments (vitamines et minéraux). Ses besoins sont encore accrus lors des examens scolaires ou des exercices physiques importants. Bon nombre d’enfants sont en effet inscrits dans des clubs sportifs et font de la compétition, parfois de haut niveau.

il est vulnérable durant l’adolescence où le mimétisme et l’envie de ressembler à telle ou telle “star” l’amènent à sauter des repas ou à diminuer occasionnellement dangereusement son alimentation, créant ainsi de graves carences.

L’enfant est vulnérable parce que désarmé face à la pression de son entourage. Ce n’est pas lui qui choisit son alimentation, mais ses parents. Ce n’est pas lui qui choisit son alimentation, mais ses parents. Ce n’est pas lui qui dicte ses goûts. De temps en temps, à tort, mais heureusement très souvent à raison, ses parents les lui imposent. “mange, c’est bon pour toi”, “tu ne peux tout de même pas ne manger que des pâtes et des frites”, etc.

C’est pourquoi, lorsque certaines pratiques sont parfois trop exclusives, parfois mal comprises, elles sont susceptibles de mettre en danger le bien-être physique ou moral de l’enfant.

De même que l’enfant doit bénéficier d’un certain temps de sommeil, il a besoin d’une alimentation diversifiée. Si l’on retire certains aliments — sans en préjuger du bien fondé -, il faut les remplacer par d’autres denrées sous peine de créer des carences.

Le premier consiste à assurer la croissance de l’enfant dans de bonnes conditions, tant au niveau de son squelette que de son cerveau, mais aussi à prévenir les maladies dues à des troubles métaboliques (athérosclérose, diabète, obésité) ou à des carences (fer, calcium, acides gras essentiels, pour ne citer que les principales). Nous devinons ainsi que derrière l’alimentation se profile une notion plus générale : la santé.

Le second tend à épouser le désir d’alimentation végétarienne des parents, tout en sachant qu’un tel régime ne peut s’effectuer qu’à partir du moment où l’enfant est suffisamment grand pour bénéficier d’une alimentation diversifiée.

 

 

 

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