le végétarisme

Les laits pour les petits végétariens

Les laits pour les petits végétariens
Les laits pour les petits végétariens

Dans son rapport du 7 janvier 2005, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA, devenue ANSES) préconise de ne pas utiliser de produits à base de soja avant trois ans, à cause de la présence d’isoflavones. Les « laits » infantiles ou les préparations à base de soja adaptée à la consommation des enfants peuvent être utilisés.

 

En Amérique, l’introduction du tofu et du tonyu (« lait » de soja) dans les préparations est effectuée à partir de six mois.

Le remplacement des « laits » maternisés par un « lait » végétal reste très déconseillé. Les volumes d’aliments absorbés par les enfants étant faibles, la consommation de ces « laits » diminuera inévitablement celle des laits maternisés.

Les apports en fer, vitamine D et en acides gras essentiels baisseront et deviendront alors insuffisants. Ce problème se pose d’ailleurs de la même manière avec le lait de vache chez les enfants non végétaliens. Ainsi, le lait prend alors la place d’autres aliments plus riches en fer et en vitamine D et les besoins des enfants ne sont donc plus couverts sur certains nutriments.

 

De 0 à 6 mois révolus, allaitement exclusif

  • Lait maternel / lait maternisé

De la naissance à six mois, l’alimentation du nourrisson doit être exclusivement lactée. Le lait maternel ou le lait artificiel dit « maternisé » doit couvrir tous les besoins nutritionnels de l’enfant. En pratique, le lait maternel couvre bien tous les besoins si la mère n’est pas elle-même carencée, à l’exception de la vitamine D et de la vitamine K.

 

Le lait maternel permet :

  • de transmettre une plus grande immunité aux enfants par passage de globules blancs, enzymes et hormones de la mère vers l’enfant. On observe une diminution du risque d’allergie, et d’infections chez les enfants nourris au sein ;
  • d’apporter des nutriments mieux absorbés que dans les laits maternisés : calcium, fer etc
  • D’adapter au mieux l’alimentation de l’enfant. En effet, le lait maternel module sa composition en fonction de l’âge du bébé, pendant la durée de la tétée, et même au cours de la journée.;
  • de transmettre le goût des aliments consommés par la mère. Éviter néanmoins pruneaux et agrumes car il y a risque de diarrhées pour le nourrisson. De même, il faut proscrire la consommation de café, de thé et d’alcools.

 

 

L’apport en vitamine D dépend de l’exposition au soleil de la mère. Pour une exposition « normale », le lait contient en moyenne 10 à 20 UI/ L, teneur qui peut tripler lors d’expositions trop importantes au soleil. Les besoins en vitamine D du nourrisson sont élevés, une supplémentation est donc conseillée si l’enfant est nourri exclusivement au sein. Parles-en avec votre pédiatre.

La vitamine K est fabriquée par la flore intestinale. Chez l’enfant, cette flore n’étant pas encore développée, la production de cette vitamine reste insuffisante. Le lait de femme apporte environ 4 µg/L, et les besoins sont estimés à 1 µg/kg/j. Chez l’enfant allaité au sein, une supplémentation à raison de 2 mg/ semaine peut être recommandée par votre pédiatre.

 

Du lait maternel au lait maternisé

Jusqu’à six mois, seuls doivent être prescrits le lait maternel ou un lait maternisé pour nourrisson dénommé lait 1er âge. Il existe maintenant des « laits » maternisés d’origine végétale. Plutôt que « lait », il vaudrait mieux d’ailleurs parler de « préparations végétales pour allaitement artificiel du nourrisson ». Tant que bébé tétera, vous produirez du lait en quantité suffisante pour le nourrir. Le passage au biberon s’avère parfois nécessaire comme lors d’une reprise du travail par exemple. Le biberon nécessitant une technique de succion différente de la tétée naturelle, le nourrisson doit s’adapter au changement. Prévoyez d’étaler ce passage sur une à deux semaines.

Les produits d’allaitement artificiel sont réglementés par la directive de la commission européenne datant du 22 décembre 2006 (2006/141/CE). Elle impose les limites minimales et maximales pour les principaux constituants des laits maternisés. Les « laits » végétaux maternisés sont également soumis à cette directive.

 

Les différents laits

  • le lait 1er âge utilisé en substitution du lait maternel
  • le lait 2ᵉ âge, appelé aussi lait de suite, qui remplace le lait 1er âge
  • Le lait de croissance qui peut être utilisé de un à trois ans et même au-delà. Son intérêt est sa richesse en fer (20 à 30 fois plus que dans le lait de vache), en acides gras essentiels, et en vitamine D.

Chez les non-végétariens, l’arrêt du lait de croissance survient lorsque l’enfant consomme environ 100 grammes de viande/jour. Bien que la viande soit riche en fer héminique, cette directive peut paraître paradoxale, car plus que sa richesse en protéines, c’est surtout son apport important en acides gras essentiels, en fer et en vitamine D qui rendent le lait de croissance intéressant.

 

 

 

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