Nutriments essentiels chez les tout-petits : les lipides
le véganisme

Nutriments essentiels chez les tout-petits : les lipides

Nutriments essentiels chez les tout-petits : les lipides
Nutriments essentiels chez les tout-petits : les lipides

Les lipides

Les lipides sont indispensables au développement des jeunes enfants, notamment de leurs cellules et de leur cerveau. De 0 à 3 ans, 40 à 50% des apports caloriques doivent être constitués par des lipides. Hors de question donc de cuisiner allégé !

 

De 0 à 6 mois

Le lait maternel contient 40 g de lipides par litre, qui se concentrent en fin de tétée pour chaque sein : attention donc à ne pas écourter les tétées ! Les laits infantiles végétaux contiennent une proportion équivalente de matières grasses végétales. Celles-ci comprennent souvent une part importante d’huile de palme, ce qui inquiète les parents soucieux de la santé de leur enfant. Pourtant, que ceux-ci se rassurent, l’huile de palme a un profil en acides gras assez proche de celui du lait maternel, riche en acide palmitique. En la mélangeant avec d’autres huiles végétales, les industriels obtiennent une composition en acides gras répondant aux besoins lipidiques des nourrissons et en accord avec la législation en vigueur.

 

Lipides et diversification alimentaire

Passé les 9 premiers mois, une part des lipides doit être apportée par l’alimentation. Contrairement aux matières grasses animales (viandes grasses, beurre, crème, fromage, etc) riches en acides gras saturés et pauvres en vitamines, les matières grasses végétales sont dépourvues de cholestérol et riches en vitamines liposolubles (vitamines A, D, E et K) ainsi qu’en acide gras polyinsaturé. Pour permettre de bons apports lipidiques, il est important de toujours ajouter une matière grasse végétale dans les préparations pour les jeunes enfants, à raison de 1 cuillerée à café d’huile ou de purée d’oléagineux par portion.

On trouve de bonnes sources de matières grasses végétales dans les aliments suivants :

  • les huiles végétales : colza, olive, noix, noisette
  • les oléagineux : avocats, amandes, noix, noix de cajou
  • les purées d’oléagineux : purée d’amandes, purée de sésame, purée de noisettes

Il est préférable de consommer des huiles végétales vierges, de première pression à froid et crues, afin de profiter au maximum de leurs bienfaits. Ne les faites pas chauffer et ajoutez-les au dernier moment à une préparation. Pour la cuisson, utilisez des huiles relativement stables à la chaleur, par exemple de l’huile d’olive, de noisette, d’avocat ou de pépin de raisin. Veillez à varier ces sources de matières grasses et à éviter les aliments transformés (biscuits et viennoiseries industriels, céréales pour enfants, etc), riches en acides gras hydrogénés.

 

Oméga 3 et oméga 6

Les lipides fournissent au corps les acides gras que celui-ci ne peut synthétiser : ce sont les acides gras essentiels. Les acides gras essentiels se regroupent en deux catégories : les oméga-6 (acides linoléiques) et les oméga-3 (acides alphalinoléniques) qui jouent tous un rôle important dans le développement des membranes cellulaires. Le rapport entre ces deux types d’acides gras est également important et un déséquilibre entre les deux peut-être néfaste, notamment lorsque les oméga-6 sont consommés en excès. On estime que le rapport oméga-6/ oméga-3 dans l’alimentation occidentale est de 10/1 ç 30/1 alors qu’il devrait idéalement se situer entre 1/1 et 4/1. Il en est de même chez les jeunes enfants, dont l’alimentation doit respecter ce rapport.

Les matières grasses végétales riches en oméga-6 sont les suivantes

  • les huiles de tournesol, d’arachide, de sésame et de maïs
  • les graines de tournesol, de courge et sésame
  • la margarine

Les matières grasses végétales riches en oméga-3 sont les suivantes

  • les huiles de lin, de colza, de noix, de chanvre et de cameline
  • les graines de lin, de chanvre et de chia
  • les noix

Il est donc important de varier les matières grasses végétales utilisées dans l’alimentation des tout-petits, de sorte à couvrir leurs besoins en acides gras essentiels sans toutefois induire de déséquilibres entre oméga-6 et oméga-3. Conservez les huiles végétales riches en oméga-3, de préférence au frais, pour une durée d’environ 6 mois.

 

Faut-il donner des suppléments d’oméga-3 aux bébés ?

Il existe deux types d’oméga-3, les ALA, oméga-3 à chaîne courte, et les EPA et les DHA, oméga-3 à chaîne longue. Tandis que l’on trouve les ALA dans la majorité des huiles végétales riches en oméga-3, on trouve surtout les EPA et les DHA dans les poissons gras, et certaines micro-algues (dont les poissons se nourrissent).

Notre corps peut normalement synthétiser les ALA et les transformer en EPA/DHA. Cependant, la conversion étant limitée et les besoins accrus durant la grossesse, l’allaitement et la petite enfance, il peut être utile d’assurer une source directe d’EPA/DHA dans l’alimentation. Si les compléments d’EPA/DHA sont majoritairement composés d’huile de poisson, il existe des compléments végans à base de micro-algues (notamment Nuique, Opti3 ou consoGlobe), qui présentent l’avantage d’être dépourvus des métaux lourds et des toxines que l’on trouve dans les poissons gras.

Il n’est pas indispensable, mais prudent, de se supplémenter durant la grossesse et l’allaitement si l’on ne consomme pas de poisson, à raison de 450 à 500 mg par jour, afin que le bébé allaité profite des EPA et DHA sous forme d’huile de poisson. Cependant, en cas de lait infantile non enrichi ou d’allaitement, il est recommandé de donner à votre bébé des suppléments à base de micro-algues afin de lui assurer un bon apport en oméga-3. Ils peuvent être ajoutés dans le biberon ou les préparations alimentaires (crèmes de céréales, composés, etc) à raison de 125 à 150 mg par jour.

 

 

 

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