protéines, fer, vitamine B12 chez le tout petit
le véganisme

protéines, fer, vitamine B12 chez le tout petit

Les protéines tout d’abord :

C’est le sujet d’inquiétude le plus répandu. Contrairement à ce que l’on entend, une alimentation variée permettra de couvrir en totalité les besoins en protéines, et notamment en acides aminés, indispensables à l’organisme. Presque tous les aliments contiennent des protéines, sauf les fruits et les légumes, qui en contiennent peu, et le sucre et les huiles, qui n’en contiennent pas du tout. Les sources sont multiples : céréales (riz, blé, pâtes, millet, boulgour, semoule etc…), légumineuses (soja, lentilles, haricots, pois chiches etc…), tous les dérivés du soja (tofu, protéines de soja, lait de soja, etc), fruits oléagineux (noix, amandes, noisettes etc), quinoa…..

À la naissance, l’enfant possède un organisme immature, il faut attendre l’âge de 2 ans pour que s’instaure une bonne digestion. Le tube digestif et les reins du jeune enfant sont fragiles. Un excès de protéines dans les premières années de vie peut provoquer une sollicitation trop importante des reins et développer une obésité. De plus, l’enfant aura tendance à bouder les légumes, de quoi nuire à la diversité alimentaire et établir des habitudes dommageables.

Avant 6 mois révolus, l’apport des seules protéines du lait est amplement suffisant. Le lait maternisé premier âge contient environ 1.5 g de protéines pour 100 ml, le lait deuxième âge 1.9 g de protéines pour 100 ml. La teneur en protéines du lait maternel est d’entre 0.8 g et 1.1 g/100 ml. Les apports de sécurité en protéines sont de 10 g par jour de la naissance à 2 ans, et ce, quel que soit le poids du nourrisson.

Avant la diversification de l’alimentation, les laits infantiles ou le lait maternel couvrent parfaitement les besoins en protéines de l’enfant tout en évitant l’excédent.

En revanche, l’introduction de la viande et des protéines laitières (yaourts, fromage) entraîne souvent un dépassement des besoins. Un bébé de 6 mois pesant approximativement 6.6 kg boit à peu près 900 ml de lait répartis en 4 à 5 biberons, soit un apport de 10 à 14 g de protéines par jour, couvrant parfaitement ses besoins.

Le fer, autre sujet d’inquiétude attaché au végétalisme :

Pourtant, soyons clairs, les études comparatives ne soulignent pas plus de carences chez les végétaliens que chez les mangeurs de viande.

Il faut savoir que les besoins en fer du nourrisson sont de 6 à 10 mg par jour jusqu’à 12 mois, puis de 7 mg par jour de 1 à 3 ans. Le fer végétal (non héminique) est présent dans tous les aliments d’origine végétale. Sa biodisponibilité étant plus faible que celle du fer d’origine animale (taux d’absorption d’environ 5% contre 20% pour le fer héminique), il importe de respecter quelques règles touchant notamment à l’interaction des aliments. En effet, certaines substances facilitent l’absorption du fer, d’autres au contraire jouent un rôle d’inhibiteur. Par exemple, associer des aliments contenant de la vitamine C et ceux contenant du fer favorisera l’absorption du fer jusqu’à 20%. Les inhibiteurs, comme les tanins contenus dans le thé ou les produits laitiers riches en calcium, ne faisant pas partie du régime du jeune enfant végétalien, la règle est respectée. Tous les légumes à feuilles vertes sont riches en fer (brocolis, etc) ainsi que les légumineuses (haricots, lentilles), les céréales complètes, le tofu, les noix, les graines (de tournesol en particulier), les fruits secs, les algues marines….

Là encore, jusqu’à l’âge de 6 mois, le lait maternel et les laits maternisés couvrent la totalité des besoins en fer de l’enfant, à savoir : 6 à 10 mg par jour jusqu’à 12 mois, puis 7 mg de 1 à 3 ans.

La vitamine B12 : supplémenter l’enfant :

Les végétaux ne contiennent pas, ou très peu, de vitamine B12. Certaines algues, comme la spiruline, renferment des analogues, qui ne possèdent toutefois pas les propriétés de la véritable B12. Il est donc recommandé aux végétaliens, dont les jeunes enfants, de se supplémenter dès la diversification alimentaire, qui diminue les prises de lait.

Les besoins de l’enfant demandent un apport de B12 de 2.5µg par jour, ou 500µg par semaine, jusqu’à 2 ans ; entre 2 et 12 ans, 5µg par jour ou 1000 µg par semaine. Il est préférable de calculer en apport journalier, la B12 étant la mieux assimilée en petites quantités. Par exemple : un quart de comprimé de veg 1 écrasé dans 1 cuillerée à soupe de compote par jour.

Bien entendu, ces quelques recommandations ne font qu’effleurer le sujet.

Aujourd’hui, le végétarisme et le végétalisme s’inscrivent dans une perspective à laquelle la France ne manquera pas d’adhérer sous peu, soutenue par les nombreux organismes mondiaux de la santé, soucieux d’un futur respectueux de l’homme et de sa planète.

 

 

Merci de partager mon article
Pin Share

Laisser un commentaire