Réduire spontanément ses apports en gluten
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Réduire spontanément ses apports en gluten

Réduire spontanément ses apports en gluten
Réduire spontanément ses apports en gluten

Une bonne idée ?

 

Le régime sans gluten est parfois adopté spontanément, car certains naturopathes et médecins le conseillent à leurs patients. La mise en place de ce régime — par ailleurs assez contraignant — ne repose souvent sur aucune base scientifique. Comme le lait et les produits laitiers, les aliments contenant du gluten sont fréquemment bannis, à tort, de l’alimentation. Les conséquences au niveau de l’équilibre alimentaire et des relations sociales peuvent être catastrophiques si le patient n’est pas bien encadré. Le régime sans gluten est assez difficile à suivre et les contraintes qu’il entraîne peuvent favoriser un déséquilibre du comportement alimentaire : anorexie, compulsions alimentaires, grignotage…

De plus, la mise en place du régime sans gluten avant un diagnostic sérieux (dosage des anticorps et biopsie de la muqueuse intestinale) va fausser les examens, s’ils sont effectués quelque temps après. Il sera alors très compliqué de savoir s’il est nécessaire de poursuivre ce régime tout au long de la vie. Il est donc préférable de commencer par faire réaliser les examens et se mettre (ou non) au régime après.

Mais, il faut souligner également que notre alimentation moderne contient beaucoup plus de gluten qu’il y a trente ou quarante ans : les variétés de blé ont été sélectionnées au fil des années, justement pour leur teneur en gluten qui facilite la panification et la tenue à la cuisson. S’orienter plus souvent vers des céréales et des féculents qui n’en contiennent pas n’est donc pas une erreur. Cela permet au contraire un rééquilibrage des protéines végétales et une meilleure diversité alimentaire. Au lieu de consommer des pâtes de blé deux ou trois fois dans la semaine. Comme il est courant de le faire, les remplacer de temps en temps par du quinoa, du millet ou du sarrasin ne peut être que bon pour la santé. Ces petites graines sont en effet particulièrement bien pourvues en micronutriments utiles (antioxydants, vitamines…).

Certaines personnes constatent également qu’en réduisant leur consommation de céréales riches en gluten, des troubles difficiles à soigner s’estompent, voire disparaissent. Ce peut être le cas des ballonnements, des troubles du transit, d’une anémie par carence en fer, de douleurs articulaires, de problèmes cutanés… Dans ce cas, et à condition que le régime soit équilibré et varié, il n’y a pas de contre-indication à une forte réduction du gluten, voire à son élimination totale de l’alimentation.

L’important est surtout de ne pas diaboliser cette molécule, qui est naturellement présente dans notre alimentation et que nous consommons partout dans le monde depuis des millénaires. À vouloir bannir des aliments de façon radicale, on risque de tomber dans des régimes farfelus, déséquilibrés, voire dangereux pour la santé. Si vous vous posez des questions sur l’incidence d’un aliment ou d’un nutriment sur votre état de santé, le mieux est de faire un bilan nutritionnel chez un diététicien et d’en parler à votre médecin traitant, plutôt que de faire des coupes sévères dans votre alimentation. Vous éviterez ainsi les risques d’un régime contraignant, dépourvu de plaisir alimentaire et carencé, et sans réelle utilité.

 

 

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